#j'ai fais des folie on va pas ce mentir-
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Je suis malade au boulot le jours de mon anniv et j'ai reçu un message de mon père qui dis qu'il va passé chez moi ??? C'est pour me tuer???
#WHY LIFE IS SO CRUEL#envie de me defenestrer#en plus je viens de realiser que je vais être plus pauvre que prevu car jai dépasser mon budget japan un chouia 🥲#j'ai fais des folie on va pas ce mentir-#MAIS CETAIT POUR MON ANNIVERSAIRE PERSONNE PEUT ME LE REPROCHER#kenshi's life
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Lettre 64
Dimanche 9 Avril 2023
Cher Hugo,
La journée m'a permis de me reposer des folies de la veille. Il faut dire qu'en ce moment, j'ai enchaîné les soirées et les nuits courtes. Je sens que je fais un peu n'importe quoi et qu'il est temps que je me reprenne. Le week-end de 3 jours va me permettre de souffler un peu. J'en ai profité pour me lever très tard et faire un super petit déjeuner devant Desperate Housewives.
Toute la journée j'ai traîné devant ma série en appréciant le calme de ma journée. D'autant plus que j'avais de nouveau très mal au pied. C'est vers 16h que tout a changé, quand Peha m'a subitement envoyé un message pour que nous nous retrouvions vers 18h30 afin qu'il me raconte son congrès. Je voulais aussi le voir, ca faisait toujours plaisir !
Quand je suis arrivée à la fac vers 18h, Peha ne s'était pas réveillé et j'ai attendu près d'1h sur el campus avant qu'il émerge. Quand il est arrivé nous nous sommes mis en route vers le centre-ville. Sur le trajet nous avons d'abord abordé son congrès et le fait qu'il avait enfin quasiment concrétisé avec quelqu'un qui lui plaisait. Simplement il ne souhaite pas se précipiter, il verra si avec le temps il va davantage attendre de cette relation. Sinon il s'est relativement bien amusé et m'a fait part des bêtises de ses amis faluchards. Après son récit j'ai commencé le miens, je lui ai raconté la soirée ainsi que l'after le rdv au cinéma. Peha était bouche-bée, même s'il avait déjà remarqué notre rapprochement, il n'avait pas imaginé que c'était à ce point. Je lui ai communiqué mon enthousiasme face à cette rencontre quand il m'a mis en garde contre Thibault qui partagerait deja la vie de quelqu'un. En effet, Tib est en couple depuis plusieurs années mais sa vie personnelle est très difficile d'accès c'est pour cela que je ne l'ai pas su tout de suite. De plus, beaucoup de rumeurs circuleraient sur lui et sa fidélité à sa copine, puisqu'il aurait deja eu des comportements déplacés avec certaines autres filles. Cependant, d'après Peha, jamais il ne s'était investi comme il le fait avec moi. Toutes ces histoires m'ont un peu chamboulé et je dois avouer que je ne sais plus vraiment quoi penser. C'est vrai, qu'est-ce qui empêche Tib de me mentir sur ses intentions ? Pourquoi est-ce-qu'il me cherche alors qu'il sait que c'est mal ? Est-ce-qu'il ne mentionne jamais sa copine uniquement parce que c'est "personnel" ? Est-il manipulateur ou droit dans ses bottes ? C'est à moi seule de me faire mon propre avis mais cela va être une véritable galère.
Au final, nous nous sommes posés au Vent qui était juste ouvert. J'ai décidé de me payer les verres dont j'avais grand besoin après cette conversation. Peha m'a meme offert quelques clopes. Il fallait que je zappe, même si le sujet revenait régulièrement sur la table. Je me posais tant de questions. Pour éviter de trop en parler, nous avons été sur le tinder de Peha pour matcher des filles. C'est peu après ce moment que Thibault m'a dit qu'il sortirait peut-être ce soir si j'avais le Ricard que Theo avait ramené pour Lucas. Spécialiste comme il est, il a eu un seum monstrueux de ne pas avoir été là pour le goûter mercredi. C'est comme ca qu'une ébauche de soirée entre lui & moi seulement, a vu le jour.
A la suite de cet événement, nous avons rejoint la fac pour aller acheter de quoi convaincre Tib de sortir (j'avais plutôt envie de le revoir) : bah oui j'avais pas le ricard chez moi, il était à Lucas. Après l'achat rapide chez "l'arabe du coin", avec Peha on s'est rendu devant le Craft pour récupérer Paulo. Ce dernier devait nous faire un débriefing sur le date catastrophique qu'il venait d'avoir. Nous avions déjà eu un aperçu au téléphone en allant à l'épicerie et nous étions morts de rire. C'est pour écouter cette histoire un peu bizarre que nous nous sommes posés au café de la gare comme des clochards ahah. Paulo nous a raconté son fameux date très gênant, selon lui, avec une femme qui ne lui plaisait pas du tout en réalité et qui n'avait pas du tout les mêmes attentes que lui. Il avait vraiment l'air désespéré et dégoûté par la situation, je ne savais pas si je devais rire ou pleurer de la situation. Du grand n'importe quoi, du grand Paulo. Peha et moi avons brièvement débrifé sur nos histoires avant que je ne décide de rentrer chez moi. Je venais d'apprendre que Tib ne comptait plus sortir à cause de sa fatigue. J'ai donc fait le chemin jusqu'à chez moi, dégoûtée, un peu triste et frustrée. Dans le sens où j'aurais aimé partager ce moment mais je comprenais pourquoi il ne venait pas.
C'est ainsi que s'achève ma journée, même si elle n'a pas été catastrophique, j'espère que la tienne était meilleure que la mienne. J'ai quelques pensées pour toi en cette fin de soirée. Passes une bonne nuit Hugo.
M.
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Chapitre 2 : Personnage, Satan et Cigarette
A votre naissance, vous étiez comme toutes les espers... Mais au fur et à mesure de votre vie, alors que vous découvriez comme tous les enfants puis adolescents, vos pouvoirs, vous avez fini par vous approchez des sciences occultes, mais aussi à celles de la lumière. Cela vous conduisie à entrer au service du Vatican, ce qui fait de vous une prêtresse. Voeux de chasteté? Et puis quoi encore ? Vous êtes une soldate, combattant à la fois les anges, les démons, les métahumains ou encore les Espers. L'armée la plus puissante du monde, à ce qu'on racconte.
Française, vous avez grandit dans la ville balnéaire de Nibelhiem, où se situait deux portes particulière, l'une portant vers le Paradis, et l'autre vers les Enfers. Certaines rumeurs racontaient aussi une entrée vers le Purgatoire, mais personne n'en était revenu.
Pour vous décrire, on pourrait faire un sondage, mais soyons clair, on n'y serais encore dans 100 ans, et j'aime souffrir, donc ça sera dans le prochain vote. On va peut être, éventuellement, avancer le scénario, vous ne croyez pas ?
Bref.
Un jour, vous avez décidé, sans aucune raison particulière, simplement par curiosité, bien que les rouages du destins soient capricieuses par moment, d’invoquer le plus puissant - à ce qu’on raconte - des démons. Et le pire, c’est que vous avez réussi, en fait.
Le pentacle, pendant la moitié de tuto de création de personnage, s’était mis à s’illuminer d’une lueur violette (?) et une figure, d’abord flou, finit par apparaître. Votre sensibilité à la magie vous occasionne quelque nausée, et vous sentez une puissance incommensurable dans la pièce. Satan était apparu.
Mais à quoi ressemblait-il me direz vous ? Et ben, c’était un mec plutôt grand, d’un peu plus de 2 mètres, avec des longs cheveux noirs, attachés en une queue de cheval, bien que des mèches encadraient son visage, empêchant de voir ses oreilles. Ses yeux étaient d’une pâleur étrange, avec des nuances de noisettes et rouges. Il était plutôt bien vêtu, avec une veste de costume, une chemise blanche et un pantalon en toile de bonne qualité. Cependant, il était incroyablement pâle, et très mince. Et, il avait l’air totalement perdu. Il vous regarde en fronçant les sourcils. Vous faites la même chose du coup.
Heureusement, vous n’avez pas non plus 2 de QI, mais c’est Satan qui commence à vous parlez :
- Ouais, salut, normalement, vous savez, il faut passer par une agence, remplir des tas et des tas de formulaire. Vous n’avez pas vu ma secrétaire ? Franchement, vous me faites perdre mon temps là. Vous savez combien de personne veulent mes pouvoirs ? Et ce sont TOUJOURS des humains faibles, et idiots. Je leur file habituellement toujours des démons faiblards pour me débarrasser des deux. Souvent, je les revois quelques jours plus tard, mort. Vous haussez les épaules, écoutant son blabla avec une indifférence crasse. Le Mal-En-Personne commence à observer la pièce, fronce les sourcils en voyant le cadavre, claque des doigts, le faisant disparaître. Puis, il remarque les reliques et s’en approche, pour les renifler. - Oh, les reliques ! Je les avais paumé... Ca doit faire quoi, mille ans ? Boaf, maintenant j’en ai plus besoin.... Il fouille dans ses poches et vous tend... Une carte de visite. - Appelez-la, la prochaine fois que vous voulez... Vous voulez quoi d’abord ? - Bah, en fait j’ai senti-
Il vous interrompt.
- En fait, je m’en fiche, je suis en VACANCE. Tss, les humains, je vous jure ! Satan n’a pas l’air de vouloir entendre parler du scénario. Il commence à s’estomper pour partir, mais vous le retenez par le bras. Le mal-en-personne (qui a perdu ses majuscule) s’arrête net et vous regarde avec des yeux de merlan fris, surpris par votre folie. - Ah, oui, toi, t’as un grain. T’as été bercée trop prêt du mur ou ça se passe comment ? Il soupire, et observe les reliques. - Bon, tu me sembles tout de même déterminée. Il fouille dans ses poches, et vous regarde d’un air dépité et désespéré :
- T’aurais pas des cigarettes ? - Fumer baisse l’espérance de vie, empêche d’être un bon sportif, et est interdit par le Vatican. - Ahhhh oui, le Vatican ! Mais je croyais que Lucifer avait reformé tout ça, non ?
Vous haussez les épaules, désintéressée.
Il roule des yeux, et claque des doigts, faisant apparaître MICAH ARCHAGE qui était en train d’étrangler un petit démon. Ce dernier finit écrasé sous ses talons, avant qu’elle ne remarque qu’elle n’était plus aux Enfers.
C’était une belle jeune femme, aux cheveux blonds mi-long, et aux étranges yeux bleus asymétriques à cause d’une hétérochromie dorée : l’une formait des tâches (à droite) et l’autre un cercle central, autour de sa pupille. - Quoi, encore !? Dit-elle en vous regardant tour à tour. Satan se tue, se bouchant les oreilles. - TU CROIS VRAIMENT QUE J'AI QUE CA A FAIRE ESPECE D'ABRUTI ? BON SANG PENDANT QUE MONSIEUR SE LA COULE DOUCE AVEC DES VIERGES SUR TERRE, MADAME S'OCCUPE DE TOUS LES PROBLEMES AUX ENFERS. - Mais... On m'a invoqué... Il baissait la tête comme un enfant. - JE M'EN BAS LES REINS AVEC UNE FORCE, TU N'IMAGINES MÊME PAS.Elle commençait à lentement changer de formes, ses cheveux devenant blonds platines, ses yeux rouges et ses vêtements un costume blanc. En outre, des ailes éthérées rouges s'ouvrèrent dans son dos.- CALME TOI MICAH. Elle serra les poings. - Tu me gaves à toujours jamais t'occuper des enfers ! C'est moi qui fait tout le boulot. Tu te rappelles de la réforme administrative que tu m'avais promis ?? TOUJOURS RIEN. ET CA FAIT TROIS. CENT. PUTAIN. D’ANNÉES INFERNALES. Il s'approcha d'elle, très blasé, et mit sa main sur sa bouche. Il faisait au moins vingt centimètre de plus que la jolie démone. - Tu as des cigarettes ? Il y eu un moment de flottement. Avant qu'elle enfonce son talon haut dans les couilles. - TU ME FAIS VENIR POUR CA ? Il était assis au sol, les yeux dans le vide.
- TU ES IMPOSSIBLE ? J’AI L’AIR D’ÊTRE TA BABYSITTER ?????? Elle recommençait à se transformer. - Heuh, sinon, je peux parler ...? Vous essayer de parler. Elle se tourne vers vous, des éclairs dans les yeux. Vous remarquez sur la ceinture de sa très mini-jupe, un sabre laser fermé. Vous devrez très soigneusement choisir vos mots si vous ne voulez pas mourir. Elle a l'air plus dangereuse que Satan lui-même. Ce qui était, en fait, le cas. Micah était probablement la démone la plus puissante des Enfers, au même titre que les péchés capitaux. Alors qu’elle n’était qu’une simple humaine dans sa vie passée. - Q U O I !? - Heuh, j’ai invoqué Satan... Parce que j’étais... Curieuse. Micah avait commencé à sortir son sabre. - Pardon ? Tu te fous de moi ? Tu me fais perdre mon temps pour de la simple curiosité ? Tu tiens pas à la vie en fait !? Improviser, vous devez. Mentir, vous devriez. - En fait j’ai senti une fluctuation autour des portes, et des Liens entre les mondes. Des monstres ont commencés à sortir du purgatoire... C’est comme si les mondes vibraient. - J’ai l’air de comprendre ce que tu dis ? - Non. - Alors soit plus clair avant que tu ressembles à un steak haché. - En gros : je crois que quelqu’un essaie de détruire les trois mondes. Le Dieu des démons se releva, le regard toujours un peu flou, puis se tourne vers Micah. - On devrait peut-être réagir non ? Je suis un des garants de cette univers. Elle soupire. - Je n’ai pas spécialement envie de disparaître, et j’aime bien la guerre, alors... Ca pourrait aussi nous servir à nettoyer un peu les enfers, c’est un peu surpeuplé en ce moment. - Et ça peut nous servir à voir ton pote- Elle lui jeta un regard tellement sombre qu’un trou noir aurait pu apparaître entre les deux. Micah se tourne ensuite vers vous. - Et sinon, t’es qui ? - Je me nomme Adélaïde Desbois, je suis une Magus du Vatican. [ET ON REPART POUR LE SONDAGE ! ATTENTION : Il y a deux pages à ce sondage, séparant les parties de création de personnage (physique) à la suite de l'histoire !]
Si le fichier ne s'affiche pas, vous pourrez le trouver ici
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Holà l’internaute - Petit à petit...
Après notre première nuit, avec Stan... je me réveille, et je suis au taquet. En vrai on a encore l'autoradio à changer, la construction d'une boxe pour ranger nos affaires. Bref. Y a encore des petites choses à faire, et qui mine de rien prennent du temps. Pour le moment, on a que notre lit qui est opérationnel.
On se rend direction Valparaiso. On se rend vite compte qu'on a encore pas mal de chose à acheter pour le van. Des bricoles, mais qui en vrai sont hyper importantes - Vla l'investissement quand même - Les phares ne marchent plus. On se rend compte que ce n'est pas le transfo, mais l'allume cigare qui fait des siennes. On a une vidange à faire et une serrure qui ne ferme plus correctement. Les phares restent le plus gros problème. Au Chili il est interdit de rouler sans phares, même si le soleil est au zénith et qu'il fait un temps de ouf. Nous devons donc quoi qu'il arrive arrêter de rouler à partir de 20h au risque de se faire arrêter - et de se prendre un mur dans la gueule - Nous nous rendons donc à Valparaiso pour le Week-End. Nous savons d'avance que nous allons être immobilisé puisque tout est fermé à partir de vendredi 15h - Au début c'est drôle... -
Après avoir quitté l'autoroute et zigzaguer quelques kilomètres dans une végétation assez importante, on arrive à Valparaiso, découverte d'une ville à flanc de colline. On a l'impression que les maisons vont jusque sous l'eau - Genre on dirait qu'elles coulent. C'est assez chelou à expliquer - Ce ne sont que des petites rues type Montmartre. Beaucoup de pavés. Ça grimpe énormément. Au début très sale, peu accueillant. Puis découverte du quartier un petit peu plus entretenu, avec un mélange de street art, de petits bars / restos chill, et d'hostels à gogo - En vrai je pense que t'as compris que les trucs un peu artistique ça me fait kiffer quoi - les maisons sont en taules et très colorés. Et bien sur graffées de tout les côtés. On est parti tard de chez notre hôte de la veille. Pas eu le temps de manger, je crève la dalle. Petit resto. Super sympa. Et puis en mangeant on se rend compte qu'on s'est à peine lavé la veille - Ouais je sais, ça fait parti de l'aventure. Mais j'ai encore du mal à pas me laver la zigounette ! - du coup, suite aux conseils de voyageurs rencontrés, on cherche une auberge de jeunesse, dans laquelle on demande à payer un petit peu seulement pour prendre une douche et profiter un peu du wifi. Après 6 tentatives, 6 explications laborieuses en espagnol - Ça commence à venir sur certains mots, mais les phrases c'est pas encore ça ! - c'est donc 6 " No... no possibile " qu'on se mange en pleine face. Je me dis à ce moment qu'on va vite sentir le chameau, pour un moment.
Dans un dernier espoir, j'en vois une un peu caché dans une ruelle. Sous la sonnette l'écriteau est en espagnol, anglais et français. Je me dit qu'avec le nombre de français qu'on a croisé c'est sûrement pour cette raison. Enièmes explications laborieuse en espagnol - " Holà es possibile, a prendéré une ducha... " - " Vous êtes français ? " - " Ouais, y a moyen de payer pour prendre une douche vit'euf mec ? " - Je suis pas fan à l'idée de trouver une solution en français dans un pays étranger, j'ai l'impression de tricher. Mais là en vrai... j'étais tellement heureux - Une douche... non mais " Allo quoi ! " - C'est finalement Rémi, heureux proprietaire de ce super Hostel depuis 1 mois qui nous accueille, avec son acolyte Stéphano. De français à francais, pour se rendre service, ces 2heures de discussion, de wifi et de douche nous aurons finalement rien coûté. On repart neuf et propre chez Stan pour passer une bonne nuit de sommeil. Le lendemain c'est dimanche, il fait beau... petite promenade dans Valparaiso. Assez calme, peu de choses à faire en dehors des maisons colorées et rues aux multiples grafitis sur la colline. On se repose et passe du bon temps dans un bar en terrasse, face à la mer. C'est quand même assez particulier les week-ends chilien. Tout est fermé, personne dans les rues... à partir du vendredi 15h jusqu'au lundi 8h. C'est comme si le temps s'arrêtait et tout était en suspend - En vrai c'est chelou.. et tu te fais vite chier ! On va pas se mentir -
Lundi... c'est reparti. Course contre la montre. Direction le garagiste, les phares ne s'avèrent être finalement qu'un fusible qui a sauté. C'est noté. Je ne me ferais plus avoir. Le coffre de Stan ne ferme plus ! Super... Du coup... il faut trouver une poignée de porte + un système de fermeture - Une galère sans nom... je pensais que les phares aller être le plus relou.. finalement c'est plus simple - On va de garage en garage. On en a fait une dizaine quand même hein ! - On fini par tomber sur un garagiste spécial Volkswagen... et combi. Cette personne me dit que la pièce n'est pas dispo dans leur garage qu'il faut retourner à Santiago - chiiiiiant... on veut pas y retourner. Loin. Relou - du coup il nous dit qu'il peut la commander et la recevoir le lendemain. En attendant le coffre ne ferme plus du tout. Pas de risque, on prend une auberge de jeunesse avec parking. Comme ça Stan dodo au garage, dans un box - s'il vous plaît... - et nous, dans une chambre, avec d'autres gens, gentils... mais qui ronflent... - Finalement c'est Stan le plus privilégié... - Chance pour nous ce soir, c'est bbq à l'auberge... on va se péter le bide - Niquel. Je crève la dalle...!! - On part faire une petite visite de cette ville de Viña Del Mar située à 5kms de Valparaiso. Plutôt mignon. Ville plus balnéaire et plus " américaine ". Beaucoup de petits joggers... le Miami du pauvre un peu. Énorme mall... On en profite pour acheter des petits accessoire pour Stan pour faire dodo. Puis retour à l'auberge - BBQ...!!!! - On fait connaissance avec les personnes de l'Auberge. On prend conseils et note des expériences et endroits à visiter. Du coup, changement d'itinéraire, donc c'est que du positif - Le BBQ reste quand même l'atout majeur de la soirée quand même - On se couche enfin... après cette petite journée un peu fatigante.
En vrai je t'épargne les garagistes. Mais demander en espagnol. Ne rien comprendre à ce qu'ils te répondent, un qui dit non j'ai pas la pièce va là-bas. Tu vas là-bas. Puis rebelote, "J'ai pas la pièce. Vas voir mon pote là-bas". Avec la circulation, le stationnement impossible; je te jure en vrai les soldes -80% troisième démarque aux galeries Lafayette, c'est de la rigolade - Stan... je l'aime, c'est vrai... mais quand il est malade, j'aimerai bien parfois juste lui donner un doliprane.
Le lendemain matin, petit dèj a l'auberge. Ça faisait longtemps ! Les produits frais comme les yaourts, le lait, etc...on a pas de frigo. Du coup c'est pas évident évident. Donc je suis content de pouvoir manger des petites choses fraîches - En vrai t'as l'impression je fais Koh Lanta.. - Une fois l'affaire terminée, nous voilà parti pour changer la poignée. Elle est arrivé de Santiago - On a économisé un aller/retour. Contents - Suite aux conseils des voyageurs de la veille, on se dirige vers Concón. Et c'est super mignon. Petites maisons, bord de mer, avec sable fin, dunes et surfeur - En vrai, on est sur des surfeurs chiliens. Loin du blond californien, cheveux longs et musclé ! Du coup... forcément... la blonde californienne n'est pas là non plus. Déception - mais en vrai, c'est plutôt chanmé. On est content que tout soit réglé. On prend le temps de bien ranger Stan. Depuis qu'on est parti de Santiago, on change et modifie plein de choses. On range pas forcément. C'est compliqué au départ de s'organiser et de prendre ses marques dans un espace aussi réduit. Premier repas ce soir, avec notre réchaud à gaz. Face à la mer. Coucher de soleil. Rencontre d'un couple de québécois, qui voyage depuis 7mois. On s'endort avec le bruit des vagues - et des ivrognes ou bouffeurs de cornichons qui jettent leurs bouteilles de verre dans la poubelle recyclage à côté. Passion - c'est plutôt agréable. Je commence à me détendre et apprécier de plus en plus.. on est bien loin de la France !.. vraiment bien !
PS : Je vous mets les liens internet de tout ces petits endroits à la prochaine connexion, celle que j’ai actuellement est très mauvaise ! A très vite, j’ai déjà pleins de choses a te raconter - En vrai c’est une folie…
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Folie
Il est ou l'intérêt ? Je me fais du mal encore a moi toute seule, putain mais bordel de merde, quelques semaine après j'arrive toujours pas a y croire. Ça me dépasse. J'ai tellement envie de te cracher a la gueule, te rouée de coup, te voir en sang. Tes tripes au sol et la satisfaction sur mon visage. Il me dégoûte, n'importe lequel de ces actes me dégoûte bon sang. C'est une grosse blagues ça. ça n'existe plus. Tu peux pas dire que tu aime quelqu'un et la tromper ensuite, tu peux pas dire que tu aime quelqu'un et la négligeais, tu ne peux pas dire que tu aime quelqu'un et lui mentir ouvertement en la regardant dans les yeux. C’était complètement inutile, c'est que de la perte de temps. Tu me dégoûte. Tu me dégoûte et tu sers à rien. Je sais pas ce que tu cherche à faire mais continue, j'en ai plus rien à faire maintenant. C'était faux. Et c'est toujours le même. Il est la, donne un peu de sa personne et s'en va, fais demi-tour. Il est la pour eux mais pas pour moi. J'ai étais touchée. Quand j'ai vue ces couleurs, je pensais que ça venais de lui, ça me faisais plaisir , mais foutaise. Ça venais de lui. Il m'acheter comme d'habitude, et j'ai été déçue une fois de plus. J'étais contente a l'idée que ce soit lui qui m'offre ça mais c'est faux c'était lui et ça m'a dégoûtée, révoltée et attristée. Il ne m'a pas vue, et ne l'a pas cherché. Je suis une image, je suis un objet ? A croire que si, on me traite comme tel, ils me traitent comme tel. Un objet, sans émotions ni sentiment. A qui on peut tout faire ; la trahir, la négligée, l'enfoncer. Ces moments sont rare mais il m'arrive de repenser a toi. En bien, en mal je sais pas. Mais je repense à ce que t'as fait. Et ça ressurgit, pas plus tard qu'hier, je pensais avoir dépassée tout ça, mais tu m'a tellement pourris et tellement affaiblie. Je suis plus la même, encore moins a cause de toi aussi. Au début j'étais contente mais au fur et à mesure j'étais mal. A l'aise. Pas avec ce qui m'entourais mais avec moi même. Le reflet et l'image sont différents. Je ne peux pas encore me voir ainsi. C'est trop dure, et c'est en partie à cause de toi. Je m'en veux de t'avoir fais confiance. C'était tellement ridicule de ma part. Dieu plus jamais la naiveté. Et maintenant, je l'affirme encore plus qu'avant. C'est moi et seulement moi, c'est nous et seulement moi. Je veux plus de parasite et de bagages inutile, mes bébés et moi. Il au féminin.
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TOMORROW IS ANOTHER DAY
Tome : 3.
Nombre de chapitres: 8 / 24.
Pairings: Nick Jonas & Katlyn Itachi.
Synopsis: "L'expression « la peur au ventre » n'aurait jamais eu autant de sens que maintenant alors qu'elle avait tellement peur que ça lui faisait une énorme boule dans le ventre, boule qui influait sur sa respiration qui devint soudainement très saccadée. Son cœur décida de s'y mettre aussi et commença à battre plus vite."
CHAPITRE 8: VISITE
Assise dans la petite cour de la prison fédérale, Katlyn observait le va et vient des autres détenues. Ça faisait deux jours qu'elle était enfermée ici, deux jours qu'elle n'avait de nouvelles de personne, pas même de son avocat. Elle ne savait pas ce qui se passait à l'extérieur mais elle savait que si elle restait ici plus longtemps, elle allait devenir dingue. Elle se refermait sur elle-même et faisait profil bas pour qu'on la laisse tranquille. Jusqu'à présent, ça avait plutôt bien marché mais elle ne se faisait pas d'illusions. Sitôt qu'on l'aurait reconnue, elle risquait d'avoir pas mal de problèmes. Elle n'avait personne pour la protéger ici. Elle était terrifiée. Elle ne savait pas ce qu'elle était censée faire. Comment allait-elle se sortir de là ? Que faisaient Nick et les enfants à l'heure actuelle ? Ils lui manquaient tant. Elle voudrait revenir en arrière et prendre la décision de partir avec Nick. Elle était tellement stupide parfois !
— Toi, je t'ai déjà vue quelque part.
Katlyn releva la tête. Elle était entourée d'un groupe de trois détenues. Celle qui semblait être le chef la regardait fixement. La jeune écrivaine s'arrangea pour ne pas croiser son regard. Les bagnards, c'étaient comme les chats. Les regarder dans les yeux, c'était s'exposer à la bagarre.
— C'est possible.
La détenue ne répondit pas, continuant de l'observer. L'expression « la peur au ventre » n'aurait jamais eu autant de sens que maintenant alors qu'elle avait tellement peur que ça lui faisait une énorme boule dans le ventre, boule qui influait sur sa respiration qui devint soudainement très saccadée. Son cœur décida de s'y mettre aussi et commença à battre plus vite. Jusqu'à présent, personne ne lui avait adressé la parole car elle était la petite nouvelle. Cela lui convenait très bien. Maintenant que le silence semblait être brisé, qu'allait-elle faire ? La détenue sembla trouver sa réponse et claqua des doigts en relevant la tête.
— J'y suis ! Tu es la meuf du bouquin ! Comment qu'elle s'appelle déjà ?
Hop ! Un autre petit tour dans ses souvenirs. Katlyn était démasquée.
— Itachi. Katlyn Itachi.
— C'est ça ! Tu lui ressembles comme deux gouttes d'eau !
— Ce qui est peu étonnant.
— C'est fou le talent qu'elle a cette fille ! Son bouquin est le meilleur que j'ai lu depuis des années !
— Merci.
— J'ai chouré son livre à la bibliothèque dès que je l'ai trouvé ! Ça fait des mois qu'ils le cherchent ! Je ne leur rendrais pas ! Dès que je sors d'ici, je cherche l'auteure pour avoir une dédicace !
— L'auteure en personne peut te faire cette dédicace, si on lui laisse l'occasion de retoucher un stylo un jour.
— Qu'est-ce que tu racontes ?!
Katlyn leva la main pour signifier sa présence - comme si elle était encore à l'école - sans toutefois regarder la détenue dans les yeux.
— Je suis Katlyn Itachi. Enfin, maintenant, c'est Katlyn Jonas mais je suppose que ça n'a plus d'importance désormais.
— Tu me fais marcher ?!
— Non.
La détenue attrapa soudainement Katlyn par le col de sa combinaison orange et la regarda droit dans les yeux. Déjà que la jeune femme n'était pas à l'aise à l'origine mais là, elle était totalement paniquée !
— N'essaie pas de te faire passer pour quelqu'un que tu n'es pas, la nouvelle ! Katlyn Itachi est une femme respectable et respectée ! Que ferait-elle dans un lieu aussi pourri que celui-là ?!
— C'est la question que je me pose tous les jours depuis que je suis là !
La détenue allait répliquer mais se ravisa soudainement. Elle posa ses doigts dans le cou de Katlyn et commença à lui tripoter la peau. Si Katlyn n'avait pas aussi peur, elle se serait débattue. Seulement, elle était terrifiée à la simple idée qu'on puisse lui faire du mal.
— Dis donc, tu as une drôle de façon de te piquer, toi !
— Je ne...
— C'est ça ! Les traces de piqûres sont venues toutes seules peut-être !
Une série de flashs envahit les pensées de Katlyn. C'était une série d'images décousues et sans sens aucun. Des aiguilles, des seringues, toutes plantées avec une certaine violence dans la peau de son cou. Elle ressentait la brûlure de l'injection et la sensation glaciale du liquide dans ses veines. Elle suffoqua. D'où venaient tous ces flashs ? Pourquoi avait-elle une impression de déjà-vu ? La pression exercée au niveau de son cou se relâcha tout à coup, la ramenant à la réalité. Haletante, elle observa une autre détenue se mêler à leur conversation, une détenue qu'elle connaissait plutôt bien.
— Laisse-la tranquille, Stella. Elle ne t'a rien fait à ce que je sache.
— Elle se fait passer pour Katlyn Itachi ! Les gens sont tordus !
— Elle ne se fait pas passer pour Katlyn Itachi, elle est Katlyn Itachi. Elle travaille en immersion pour son prochain livre.
— Comment tu peux savoir ça, toi ?
— J'ai de bonnes sources.
— Mouais. Eh, ben, si tu es vraiment Katlyn Itachi, je veux ma dédicace avant que tu ne sortes d'ici.
— J'y penserais.
Le groupe des trois s'éloigna, laissant Katlyn seule avec Jasmine Vasquez qui venait de lui sauver la mise.
— Je ne savais même pas qu'elle s'intéressait à la littérature celle-là.
— Merci pour le coup de main.
— De rien. Je suis chargée de vous protéger depuis dix minutes. Votre fiancé tient à ce que vous restiez entière.
— Vous avez vu Nick ?!
— Oui, à l'instant. Visiblement, il ne se souvenait pas de moi mais la dispute que j'ai involontairement déclenchée entre vous deux semble l'avoir marqué.
— C'était violent, oui. Nick est ici ?!
— Ouais, il est aux parloirs. Un gardien devrait venir vous chercher sous peu pour vous y emmener. D'ailleurs, quand vous lui parlerez, évitez de lui dire que vous savez pour ma mission spéciale. Il m'avait demandé de ne rien vous dire.
— En dehors des rares moments que l'on passe dehors, comment voulez-vous me protéger ?
— J'ai demandé un transfert de cellule. D'ici ce soir, je serais installée avec vous.
— C'est sympathique ce que vous faites mais je pense que je devrais m'en sortir.
— Ne croyez pas ça, mademoiselle Itachi.
— Jonas.
— Peu importe.
— Si, ça a de l'importance. Du moins, pour moi.
— Vous allez avoir besoin d'aide ici. La rumeur comme quoi vous êtes Katlyn Itachi va se répandre comme une traînée de poudre. Une célébrité a plus d'ennuis qu'un individu quelconque ici. Comme je vous l'ai dit, votre fiancé tient à vous récupérer vous et votre enfant en parfait état.
Katlyn allait répliquer mais, avant qu'elle n'en ait eu le temps, deux gardiens s'approchèrent d'elles. Après l'avoir enchaînée, ils entraînèrent la jeune écrivaine dans la salle des parloirs où elle fut libérée de ses entraves. Impossible pour elle de se déplacer sans être enchaînée. Ils avaient visiblement peur qu'elle n'entre dans une folie meurtrière qui les décimerait tous. Franchement, comme si elle avait le cran de buter quelqu'un... On l'assit quasiment de force dans cette espèce de cabine téléphonique pour taulards. Elle leva lentement la tête après avoir copieusement - et intérieurement - insulté ces brutes qui leur servaient de gardiens. A travers la vitre en plastique crasseuse, elle aperçut la silhouette de son fiancé qui attendait patiemment qu'elle se décide à lui accorder son attention. Il avait l'air si fatigué, si déprimé que ça lui fila un coup au cœur. Qu'avait-on fait de Nick, de son Nick qui avait enfin une bonne raison d'être heureux ? Qu'avait-on fait de cet homme si merveilleux qu'elle avait la chance d'avoir dans sa vie ? Katlyn sentit les larmes lui brûler les yeux mais refusa de se laisser aller. Nick avait besoin d'elle. Elle se redressa, posa une main sur cette vitre, seul obstacle entre eux, et décrocha le combiné qui leur permettait de communiquer. Il fit de même, superposant sa grande main sur la sienne, plus petite, plus fragile.
— Comment tu te sens ?
Katlyn fut surprise par sa voix éraillée. Il ne fallait pas qu'il craque. Il fallait qu'il soit fort. S'il craquait maintenant, elle allait s'effondrer. Elle avait besoin de lui autant qu'il avait besoin d'elle.
— Comme un poisson dans l'eau.
— Sérieusement.
— J'ai faim, je suis fatiguée, j'ai froid, j'ai peur, je deviens claustrophobe et je commence à être à l'étroit dans cette horrible combinaison orange. Il faut que je leur demande s'ils n'ont pas le modèle « maternité ».
— Tu as un humour vraiment douteux quand tu t'y mets.
— Je n'ai jamais été douée pour les blagues. C'est toujours foireux.
— Tu sais qu'il est inutile de me mentir, n'est-ce pas ?
— Je ne te mens pas, Nick.
— Alors, dis-moi ce que tu as fait durant tout ce mois où tu as disparu.
Katlyn garda le silence un instant tandis que le regard de Nick accrochait le sien. Il semblait sonder son esprit. Elle tenta une nouvelle fois de se souvenir de ce qui avait bien pu se passer après qu'elle soit sortie de chez elle mais, comme chaque fois, elle se heurta à immense mur noir. C'était comme si toute cette partie de sa mémoire avait été scellée dans un coin de son cerveau et qu'on avait oublié de lui remettre la clé pour qu'elle puisse l'ouvrir. Comment avait-on fait ça ? Pourquoi ne voulait-on pas qu'elle se souvienne de ce qui s'était passé ces dernières semaines ? Son regard se perdit dans le vague alors qu'elle s'efforçait en vain de faire remonter ses souvenirs à la surface. D'où venait la série de flashs qu'elle avait eu plus tôt ? Était-ce lié à ce trou noir et béant dans sa mémoire ?
— ...
— Kathy ?
Katlyn s'enfonça dans la noirceur de sa mémoire, fouillant les ténèbres qui perturbaient sa vie. Qu'avait-il bien pu se passer ? Qu'avait-elle bien pu faire, dire ou voir pour qu'on veuille à ce point qu'elle oublie un mois entier de sa vie ? Trop de questions. Pas assez de réponses.
— ...
— Kathy, s'il te plait, je n'aime pas quand tu fais cette tête-là !
— ...
— Kathy, réponds-moi s'il te plait !
La voix au ton désespéré de son fiancé rappela brutalement Katlyn à la réalité. Le regard noisette du jeune homme était fixé sur elle. Son inquiétude blessa un peu plus son cœur déjà mis à rude épreuve.
— Je ne sais pas, Nick, répondit-elle confuse. Je ne sais vraiment pas. Chaque fois que j'essaie de me souvenir, je me heurte à un mur noir. C'est comme si... Comme si on avait scellé ma mémoire pour que je ne me souvienne pas.
— Je te crois, Katlyn. Seulement, cet imbécile de Donnelly pense que tu simules cette amnésie. Tu m'as appelé il y a un peu plus de deux semaines. Tu avais l'air désespéré. J'ai rencontré l'un de tes kidnappeurs mais personne ne veut me croire. Cette saloperie de bonne femme les roule dans la farine trop facilement !
— De qui parles-tu ?
— Je ne connais que son prénom, Felicia. Elle m'a filé entre les pattes quand je l'ai interrogée pour te retrouver. Elle n'a jamais voulu me dire où elle te retenait. Je me suis fait avoir comme un bleu. Elle savait que tu étais mon point faible. Elle me menaçait de te tuer. Je ne pouvais pas la laisser faire. J'ai... On a besoin de toi.
Son regard se voila. Il détourna la tête, honteux de se sentir aussi vulnérable quand il s'agissait d'elle.
— Ne pleure pas. S'il te plait. Je ne vais pas pouvoir tenir si je te vois pleurer. Je sais que tu comptes sur moi, Nick, mais je ne peux rien faire de ce côté des barreaux. Il va être temps que tu grandisses et que tu prennes cette histoire en main. Tu es convaincu que je suis innocente ? Bien. Alors, fonce ! Étudie cette affaire avec mon avocat. Étudie tous les éléments, interroge tous les témoins, même les familles des victimes s'il le faut ! Si tu tiens à me revoir en dehors de cette prison pourrie, Nick, il va vraiment falloir que tu te prennes en main et que tu mûrisses un petit peu. Je sais que tu es paumé et que tout le monde a changé en quatre ans. J'aurais voulu t'aider, vraiment, mais, au vu des événements, ça ne va pas être possible. Il faut que tu réagisses, Nick. Je voulais y aller doucement avec toi et t'apprendre pas à pas à devenir l'homme que tu veux être mais je ne peux pas le faire d'ici. Si tu me sors de là, tu auras déjà fait un grand pas en avant.
Katlyn le poussait volontairement à réagir et à prendre conscience de l'urgence de la situation. Elle n'aimait pas le presser de cette façon, le pousser à faire quelque chose de façon aussi brutale. Nick releva la tête, bouche bée. Il ne s'attendait vraiment pas à son monologue.
— ...
— Je ne veux ni accoucher, ni mourir dans cette prison, Nick. Je veux continuer ma vie chez moi, avec nos enfants et avec l'homme que j'aime. Cet homme, c'est toi. Il a fallu que je me batte toute ma vie pour avoir tout ça. Toi, tu vas te battre jusqu'au bout pour me récupérer, moi. Si tu ne le fais pas, considère que c'est fini entre nous.
— Tu es la deuxième à me dire ça. C'est plus douloureux quand ça vient de toi. Je vais donc t'avouer quelque chose.
Il la regarda droit dans les yeux. Dans son regard, Katlyn parvint à trouver l'étincelle de détermination qu'elle cherchait en lui. Ils avaient fini par mettre le doigt dessus. Nick pouvait faire tout ce qu'il voulait avec de la détermination. Il fallait juste le provoquer pour la trouver. Katlyn se demandait ce qu'il pouvait bien avoir à lui avouer. Elle avouait qu'elle appréhendait un petit peu.
— Nick...
— « Alors, ne m'abandonne pas. Ne m’abandonne jamais. » Ces sont tes mots, Katlyn. Ce sont ceux que tu m'as dit quand nous nous sommes remis ensemble. Ce sont ces mots qui m'ont permis d'accepter ton départ et de respecter le fait que tu ne voulais pas que je te cherche. Ce sont ces mots qui m'ont poussé à venir te chercher quand tu m'as appelé au secours. Ce sont aussi ces mots qui m'aideront à te sortir de là. Ce sont tes mots mais c'est aussi ma promesse, mon serment. Tu es ma femme. Je ne t'abandonnerais pas, peu importe la situation.
Katlyn resta bouche bée devant ce soudain monologue de la part de son fiancé. Elle ne s'attendait pas à ce qu'il lui ressorte ses propres mots pour lui montrer sa détermination. Sa femme ? Il allait un peu vite en besogne là mais ça lui plaisait assez.
— Ça, c'est le Nick que je connais ! Maintenant qu'on a mis ça au point, dis-moi un peu comment ça se passe à la maison ?
Le visage sérieux de Nick se fendit soudainement d'un léger sourire. Katlyn ne put s'empêcher d'y répondre. Ça ne pouvait que dire que tout se passait bien avec les enfants.
— Tout se passe très bien. Aucun problème de ce côté-là. Je pense que tu serais même assez surprise de voir l'ambiance à la maison si tu revenais. Ne compte pas sur moi pour te dire quoique ce soit. Tu le verras par toi-même.
— Tu ne peux pas me dire ça et me laisser en plan juste après. Ce n'est pas juste.
— Même si je te le disais, tu ne me croirais pas. Il vaut mieux que tu le vois par toi-même, je t'assure.
Nick continua de la narguer un instant avant de reprendre le cours de leur conversation. Katlyn trouvait étrange d'avoir une discussion aussi normale dans un lieu aussi inapproprié. Elle fut cependant obligée de se retirer du parloir quand on leur annonça que leur temps de discussion était écoulé. La honte s'empara à nouveau d'elle lorsqu'elle fut de nouveau enchaînée et entraînée vers sa cellule sous les yeux impuissants de Nick. Elle ne le reverrait pas avant la semaine d'après... Il avait promis de venir une fois par semaine jusqu'à ce qu'elle sorte d'ici. La date du procès n'avait pas encore été fixée. Katlyn aimerait que ça arrive vite mais, en même temps, elle avait peur. Et si elle était vraiment coupable ?
→ Quinze jours plus tard...
Katlyn tournait en rond dans cette cellule dans laquelle on l'avait enfermée quelques semaines plus tôt. Aujourd'hui, c'était le jour où Nick était censé venir. Ça faisait deux semaines qu'il venait ici le même jour à la même heure. Il était en retard. Ce n'était pas normal. Ça faisait dix minutes qu'elle tournait en rond. Avant, elle était toute seule. Désormais, elle partageait sa cellule avec Jasmine que Nick avait chargé de la surveiller et, surtout, de la protéger. Katlyn devait avouer qu'il avait bien fait sur ce coup-là. La rumeur comme quoi elle était Katlyn Itachi avait fait le tour des locaux et, depuis, elle n'avait de cesse de se faire harceler. On l'avait même accusée d'usurpation d'identité une nouvelle fois. Par chance, Jasmine avait su prendre sa défense. Elle était une habituée des lieux. Katlyn ne comprenait pas comment on pouvait supporter de rester ici. Elle n'y avait passé que quinze jours et elle était déjà en train de devenir complètement dingue ! Elle se tourna vers la porte alors que deux gardiens s'y encadraient. Ils exécutèrent la procédure habituelle, l'enchaînèrent et l'entraînèrent vers le parloir conjugal. Il n'y avait que Nick qui pouvait la rejoindre ici. Le fait qu'on l'y emmène signifiait qu'il était là. Nick s'arrangeait pour venir toutes les semaines et Katlyn devait avouer que ça lui faisait du bien. Elle n'aurait jamais imaginé se retrouver dans une pareille situation. C'était tout ce qu'il y avait de plus déplaisant. Il fallait absolument que Nick trouve le moyen de la faire sortir d'ici. Elle ne pourrait pas rester dans une cellule humide et puante une semaine de plus. Elle ne le supporterait pas. De plus, elle se sentait de moins en moins bien chaque jour qui passait. Elle avait l'impression que ses forces la quittaient chaque jour. Ce n'était pas bon. Ça lui faisait peur. On ouvrit la porte et la fit entrer de force. Nick était là. On libéra Katlyn de ses entraves. Comme lors des deux précédentes visites, Nick et elle n'avaient qu'une heure. Avant même que la porte ne se soit refermée, elle sauta au cou de Nick, le serrant contre elle. Il ne dit rien, la laissant respirer son odeur à plein poumons et passer ses mains dans ses boucles brunes qui lui tombaient qui avaient abondamment repoussé. Il refusait de se faire couper les cheveux par quelqu'un d'autre que sa fiancée et les laisserait pousser tant qu'on ne l'autoriserait pas à le faire. Ses bras chauds et puissants enlacèrent son corps frêle tandis qu'il déposait un chaste baiser sur ses lèvres.
— Désolé, je suis en retard. J'ai lutté pour convaincre les enfants qu'ils ne pouvaient pas te voir pour l'instant. Tu leur manques énormément.
— Vous me manquez tous tellement. Je ne supporte pas d'être loin de vous. Je ne supporte plus cette cellule.
— Je sais.
Nick s'avança vers le lit dans lequel de nombreux couples avant eux avaient dû copuler et s'assit dessus, gardant Katlyn contre lui. Il fouilla dans la poche de sa veste et en sortit une photo et une enveloppe qu'il lui tendit. C'était la photo qu'elle lui avait demandé la semaine passée. C'était Macy qui l'avait prise après que le couple ait définitivement adopté Sam. Cette photo était une photo de famille qui les représentait Nick et elle, entourés des enfants. Macy avait pris cette photo juste après la réconciliation du couple. Katlyn regarda ce cliché, reflétant un bonheur qu'elle souhaiterait retrouver. Nick et elle étaient assis dans la pelouse de son jardin. Chris était installé sur ses genoux, profitant de l'étreinte maternelle qu'elle lui offrait à ce moment-là. Emy était assise sur les genoux de Nick, ravie de voir toute la famille réunie. Quant à Sam, il était assis juste devant eux, heureux d'avoir enfin une vraie famille qui l'acceptait tel qu'il était et qui l'aimait. La jeune écrivaine aimait énormément cette photo. C'était la raison pour laquelle elle avait demandé à Nick de la lui ramener. Macy leur en avait fait un agrandissement qu'elle avait fait encadrer et le leur avait offert à Noël. Nick avait accroché le cadre dans le salon, sur le mur mitoyen à la cuisine. Katlyn regarda l'enveloppe vierge, ne comprenant pas.
— Merci. Au moins, j'aurais l'impression que vous êtes là même si...
— Ce n'est rien.
— Qu'est-ce que c'est ? demanda Katlyn, en lui montrant l'enveloppe.
— J'ai dit aux enfants que, s'ils ne pouvaient pas te voir, ils pouvaient toujours t'écrire quelques mots. J'ai retranscrit les mots des jumeaux. Sam a écrit seul.
— Tu es vraiment génial. J'ai hâte de voir la fin de cette histoire.
— Tout sera bientôt fini.
Katlyn le regarda, surprise. C'était la première fois que Nick abordait cette affaire depuis qu'elle était ici. En général, il venait uniquement pour la soutenir et lui montrer qu'il était là. Il savait qu'elle avait besoin de le voir pour se sentir mieux.
— Qu'est-ce que tu as fait ?
— J'ai discuté avec ton avocat. Il a programmé une date pour le procès. La semaine prochaine, tu seras jugée.
Katlyn baissa les yeux. Ce procès lui faisait peur. Toutes les preuves allaient contre elle. Tout la désignait comme la meurtrière de toutes ces femmes. Elle n'avait toujours aucun souvenir de ce qui s'était passé entre le moment où elle était partie de chez elle et celui où elle était arrivée au F.B.I. Un mois de sa vie s'était écoulé, un mois complètement effacé de sa mémoire. Nick se rembrunit. Il savait tout aussi bien que Katlyn que si elle était jugée coupable durant ce procès, elle serait condamnée à la sentence capitale. Ses muscles étaient tendus. Elle sentait son impuissance face à sa situation actuelle. Soudain, ses nerfs lâchèrent et il se mit à pleurer en la serrant contre lui. Il n'aimait pas se sentir ainsi. Il n'aimait pas être démuni et, surtout, il détestait l'épée de Damoclès qui planait au-dessus de sa tête. Katlyn ne pouvait pas le consoler. Elle se sentait aussi impuissante que lui. Nick avait appris à maîtriser ses émotions au contact des enfants et des paparazzis. Seulement, il ne parvenait jamais à lui cacher ce qu'il ressentait vraiment. Elle le laissa pleurer contre elle. Il s'excusa, tentant de se ressaisir.
— Ne t'en fais pas. Je comprends.
— Les enfants me disent souvent de pleurer si j'en ai besoin mais... Je ne veux pas. Il faut que je reste quelqu'un de fort sur qui ils puissent s'appuyer mais, en réalité, je ne peux plus... J'ai tant besoin que tu reviennes à la maison. J'ai besoin de m'endormir et de me réveiller à tes côtés. J'ai besoin de te voir t'occuper des enfants. J'ai besoin que tu t'occupes de moi.
Il n'arrivait pas se ressaisir. Katlyn craqua à son tour.
— Je t'en supplie, innocente-moi. Sors-moi de cette prison sordide pour que je revienne à la maison. J'ai confiance en toi. Je sais que tu peux le faire. Tu vas trouver une preuve ou un témoin qui prouvera mon innocence dans cette histoire. Tu es le seul à pouvoir faire quelque chose.
Nick se tut, conscient du poids qu'elle chargeait sur ses épaules en plaçant plus de confiance que nécessaire en lui. Il savait que s'il ne parvenait pas à la sortir d'ici, ce serait fini. Ils ne pourraient pas faire appel, pas avec les charges dont on l'accusait. Katlyn aurait dû mourir dans un hôpital à vingt-huit ans, pas dans une prison à vingt-quatre ans.
— Je fais mon possible. Je ne supporterais pas...
— Chut.
Les doigts de la jeune femme glissèrent doucement sur les joues de Nick tandis qu'elle l'embrassait doucement pour le rassurer. Ou pour se rassurer elle. Le savoir aussi présent dans cet Enfer qui faisait son quotidien la remplissait d'une certaine joie et d'une confiance qu'elle n'avait plus en son absence. Il rendit ce baiser plus passionnant encore, cherchant à combler le vide qui les envahissait chaque fois qu'ils s'éloignaient loin de l'autre. Les mains de Nick glissèrent sur la peau meurtrie de sa fiancée. Il n'irait pas plus loin, elle le savait. Il refusait de se livrer à une étreinte aussi intime dans un lieu aussi peu approprié. Ses doigts entrèrent en contact avec une de ses nombreuses coupures. Katlyn eut un sursaut en sentant la piqûre vive et glacée de la douleur parcourant chacune des cellules de son bras. Une nausée brusque la saisit suite à ce contact. Elle eut juste le temps de se détacher de Nick et de se ruer sur la poubelle pour vomir. Son fiancé ne comprenait pas ce soudain comportement. Il s'approcha d'elle et s'assit au sol, à côté d'elle, attendant qu'elle finisse sa besogne répugnante. Quand elle se sentit un peu mieux, elle se laissa aller contre lui. Un des bras de Nick enserra sa taille tandis que sa main libre se posait sur son front. Il enleva une mèche de cheveux collée à sa peau par la sueur et la glissa derrière son oreille.
— Tu es brûlante.
— ...
Katlyn ne répondit pas, se sentant encore étourdie. En plus de se sentir nauséeuse, elle avait affreusement mal à la tête et à l'estomac. Elle avait eu les mêmes symptômes alors qu'elle était enceinte de Chris et Emy... Sauf que ça n'avait duré que le premier trimestre. Elle ne devrait plus se sentir aussi mal. Elle avait peur qu'il y ait un problème avec le bébé. Elle était enceinte de quatre mois et elle n'avait pas eu d'échographie au cours des deux derniers mois. Elle ne savait donc pas si le bébé allait bien et ça lui faisait peur. Beaucoup de choses lui faisaient peur en ce moment mais la mort se trouvait en tête de liste. Elle ne voulait pas perdre ce bébé. C'était le symbole de son amour pour Nick. C'était leur bébé. Elle voulait le mettre au monde avec Nick à ses côtés. Elle voulait tenir ce petit être dans ses bras. Elle voulait voir Nick jouer les papas poule. Elle voulait se marier avec lui et passer le restant de sa vie à ses côtés.
— Depuis combien de temps ?
— ...
— Ça fait combien de temps que tu te sens comme ça ?
— Je ne sais pas vraiment... Deux ou trois jours...
— Tu en as parlé au médecin qui travaille ici ?
— Non, ce n'est rien.
— Ne dis pas de bêtises. Ce n'est pas parce que tu es en prison que tu n'as pas le droit à des soins adéquats. De plus, s'il arrive quelque chose à la maman, comment ce petit bout de chou qui grandit dans ton ventre verra-t-il le jour ? Je ne veux perdre aucun de vous deux.
— D'accord. J'en toucherais deux mots au médecin quand j'irais le voir pour mon traitement.
Nick déposa un doux baiser sur la tempe de sa fiancée et la serra contre lui, profitant des rares moments qu'ils pouvaient avoir depuis peu de temps. Ils restèrent un long moment ainsi en silence. Katlyn se sentait tellement bien dans ses bras. Elle se sentait en sécurité. Elle se sentait comme invincible. Tant qu'il la tenait contre lui, elle savait qu'il ne pouvait rien lui arriver, comme si elle était dans une bulle. Elle finit par s'endormir. Pour la première fois en deux semaines, elle dormait comme un bébé. Pas de rêves, pas de cauchemars, pas de flashes stupides et sans aucun sens, rien du tout. Nick ne la réveilla pas, la laissant se reposer. Il savait qu'elle en avait besoin. Le réveil fut pourtant brutal. La porte s'ouvrit avec fracas. Katlyn se réveilla en sursaut. Nick et elle étaient allongés dans le lit. Il la tenait contre lui dans cette étreinte protectrice, du genre qu'on utilisait pour rassurer un enfant qui avait fait un cauchemar. Elle roula sur le dos, haletante. Ce choc soudain l'avait tellement surprise qu'elle en avait le cœur qui battait la chamade. Elle grimaça en sentant un point de douleur se dessiner dans sa poitrine.
— Tu vas bien ?
— J'ai été surprise. Ça va aller.
Nick se tourna vers les deux gardiens qui pénétraient dans leur parloir.
— Ça ne va, non ?! Vous auriez pu la tuer !
— La porte était coincée. On a dû l'enfoncer. Il est temps pour vous de partir.
Après une nouvelle séance d'au revoir déchirants, Nick finit par sortir alors même qu'on ramenait Katlyn dans sa cellule. Un mauvais pressentiment l'assaillit soudainement. Elle n'aimait pas ça. Ses pressentiments, surtout les mauvais, se réalisaient toujours. Qu'allait-il encore lui arriver ? La porte de la cellule se referma derrière elle. Elle soupira. Plus elle restait ici, plus elle haïssait cet endroit. Elle était démoralisée. A ce qu'elle avait vu, elle n'était pas la seule. Se sentant faible, elle alla s'allonger sur son lit. Jasmine se reposait aussi. Katlyn observa un instant l'enveloppe vierge que Nick lui avait confiée. Les enfants lui donnaient de leurs nouvelles. Ils lui manquaient tellement. Elle aimerait rentrer chez elle et les serrer contre elle pour leur dire combien elle les aimait et que jamais plus elle ne les laisserait. Elle retint ses larmes et sortit les deux lettres d'une main tremblante. Elle déplia la première et reconnut sans mal l'écriture de Nick.
Maman,
Tu es partie depuis longtemps maintenant et tu nous manques beaucoup. A la maison, ce n'est plus pareil depuis que tu es partie. Nick est gentil mais, avec lui, ce n'est pas pareil qu'avec toi. Il ne fait pas comme toi. On aime bien quand tu chantes le soir pour qu'on dorme et quand tu nous embrasses doucement quand on dort. Nick ne sait pas nous réveiller tout doucement comme tu fais. Il rigole et joue avec nous mais ce n'est pas pareil. On veut que tu reviennes à la maison, maman. Quand est-ce que tu rentreras ? Tu nous manques. On a besoin de notre maman et de ses câlins.
On t'aime.
Chris et Emy.
Maman,
Je n'aime pas quand tu disparais comme ça. Ça me rend triste et je ne suis pas tout seul. Tu sais, j'étais content quand tu m'as accepté dans ta famille. C'était la première fois qu'on voulait de moi quelque part. Tu es la seule personne qui s'occupe bien de moi. Avant, les gens préféraient me taper dessus et m'ignorer. Toi, tu n'as jamais fait ça. Tu m'as toujours protégé et aimé comme une vraie maman. Aujourd'hui, tu es ma maman et tu me manques beaucoup. J'espère que tu vas revenir vite. J'ai besoin de ma maman.
Sam.
Les larmes inondaient ses joues à présent. Comment avait-elle pu être assez stupide pour abandonner sa famille pour partir à la chasse aux fantômes ? Comment avait-elle pu être aussi stupide de partir seule ?! Tout allait de travers cette année. Depuis ce fameux mois de novembre, rien n'allait plus. Ses fantômes étaient de retour. Elle était tombée enceinte alors qu'elle avait peu de chance de survivre à ce deuxième enfant. Elle avait disparu un mois durant et n'avait aucune idée de ce qu'elle avait bien pu faire pendant ce laps de temps. Maintenant, elle se retrouvait en prison, accablée par de lourdes accusations. Elle ne savait pas d'où ça venait. Elle essuya ses yeux embués de larmes et regarda la photo que Nick lui avait confiée. Elle la retourna. Il y avait une inscription sur l'arrière de sa photo, une inscription qui n'était pas là avant.
« Tout n'a pas toujours été rose entre nous mais je sais désormais que je ne peux plus vivre sans toi.
Tu es la femme de ma vie et jamais je ne t'abandonnerais.
Je serais toujours là.
Je t'aime.
Nick. »
Katlyn se replia sur elle-même, serrant contre elle cette photo et ces lettres, et se mit à pleurer. Pourquoi n'avait-elle pas le droit de vivre en paix ? Elle pleura jusqu'à s'en étouffer, jusqu'à ce que ses forces l'abandonnent. Elle ferma les yeux, espérant se réveiller. Elle voulait se réveiller dans son lit, auprès de Nick et des enfants. Elle voulait se réveiller et réaliser que tout ça n'était qu'un mauvais rêve produit par son subconscient. Elle garda les yeux clos. Elle ne se sentait vraiment pas bien. C'était de pire en pire. Depuis la visite de Nick, elle avait une pointe au cœur qui ne la quittait plus. Plus le temps passait, plus elle se faisait douloureuse. Katlyn savait exactement ce que ça signifiait. Dans les heures - voire minutes - à venir, elle serait victime d'une crise cardiaque. Personne ne pourrait rien y faire. Dieu seul savait si elle y survivrait dans ces conditions.
— Ça ne va pas mieux ?
Katlyn ouvrit les yeux, surprise. Jasmine était assise sur le sol et l'observait, l'air inquiet. La jeune écrivaine ramena ses genoux sur son ventre et se tourna sur le côté pour faire face à sa compagne de cellule.
— Non.
— On ne t'a rien donné à l'infirmerie ?
— Qu'est-ce que tu veux qu'ils fassent pour moi ? J'ai besoin d'un obstétricien, d'un médecin traitant et d'un cardiologue. Avec les charges que j'ai sur le dos, ils ne vont pas me laisser sortir d'ici.
— C'est sûr mais si tu couves quelque chose de grave...
— La seule chose que je risque, c'est de faire un arrêt cardiaque.
Comme pour lui donner raison, la douleur se fit plus intense, lui coupant le souffle un instant. Katlyn ferma les yeux en serrant les dents.
— Comment tu peux savoir ça ?
— Au bout de dix ans, on finit par en connaitre les symptômes.
— Sûrement. En tout cas, j'espère que ça va aller.
— Seul le temps le dira.
Katlyn rangea lettres et photo dans une poche de sa combinaison et se leva pour se passer un peu d'eau sur le visage, essayant d'ignorer la brûlure qui lui rongeait le palpitant. Peine perdue. A peine avait-elle passé un peu d'eau fraîche sur son visage que sa vue se brouilla et que sa respiration se bloqua. Elle était vraiment en train de la faire cette crise cardiaque ! Avant même d'avoir fini sa phrase, elle se retrouva haletante sur le sol à lutter pour obtenir de l'air. Jasmine appelant quelqu'un au secours fut la dernière image qu'elle eut de son conscient...
×××
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PART I || PART II || PART III || PART IV || PART V
PART VI || PART VII || PART VIII || PART IX || PART X
PART XI || PART XII || PART XIII || PART XIV || PART XV
PART XVI || PART XVII || PART XVIII || PART XIX || PART XX
PART XXI || PART XXII || PART XXIII || PART XXIV || EPILOGUE
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"Votre offre a été acceptée"
Août 2016. On est dans un tram bondé à Lisboa. Il fait super chaud et les Lisbonais (ça doit probablement pas se dire Lisbonais mais plus je le répète plus je trouve ça sexy) se rendent sur les plages avoisinant la capitale portuguaise. La couverture wifi est pourrissime avec notre réseau belge à l'étranger. Ce n'est pas un détail anodin, car cela nous a fait manquer au moins 1000 pokemons (j'ai encore de l'acidité au ventre rien que d'y repenser… j emmerde les télécommunications ! -> si je meurs pas avant la fin (…) jme permettrai de faire un post sur l'enfer des télécommunications #bigup à 2 ans de ma vie gâché … Et donc, je ne sais par quel miracle, dans ce tram, mes emails se téléchargent. En voici un qui a l'air sérieux: “Madame, Monsieur, (…) plaisir de vous informer que votre offre de 145 000 euros pour la maison a été acceptée” Je reste impassible, je passe le message à mon voisin. On se regarde les lèvres pincées. Difficile de savoir ce que chacun pense vraiment de cette annonce. Dans ma tête, c'est pire qu'un premier jour de soldes rue neuve à Bruxelles. Les différentes versions de moi crient, se heurtent en contresens, se mettent sur la gueule même parfois. La comptable prend son ordinateur, le jette dans la première poubelle venue et boute le feu aux notes de frais, la gamine ultra superficielle pleure et hurle à la mort, son maquillage poche, elle doit être soutenue par deux versions plus tempérées de moi tellement la nouvelle l affecte. Ces deux mini - mois doivent probablement être la raison et sa pote la relativité (on les entend relativement peu chez moi je dois dire). Pour faire bref, dans ma tête on est pas loin de l'épisode dramatique du WTC. Les tours de contrôle brûle partiellement, certaines s'effondrent, des gens sautent par les fenêtre, la fumée s'échappe du bâtiment, des papiers volent dans tous les sens, … Me vient en tête une diarrhée de questions et de constats : “est ce qu on va s'en sortir? Avait on les moyens? C'est de la folie, je l'ai vu que deux fois cette maison, il y a tellement de travaux à faire, on vient de ruiner notre couple, on est même pas manuel et y a 80 000 euros de travaux au moins. Et si la banque ne nous prêtait pas les sous. On est irresponsable, on sait pas mettre un franc de côté, ils vont le voir tout de suite. C'est nos dernières vacances alors?! On en aura plus avant 10 ans. Mais je vais me faire chier dans ma vie si je peux pas planifier mes voyages, c'est ce que je fais le mieux ! Ca n'ira jaamaaaais *mini moi assis en boule dans un coin* Je reste toutefois impassible devant mon voisin. Il ne faut pas perdre la face. Il ne faut pas qu'il sache que j'ai ruiné sa vie (il a déjà quelques doutes, je voudrais encore le préserver qlq temps) avec cette nouvelle idée. Je ne sais plus qui de nous deux se lance en premier. Ça donne quelque chose d'hyyyyper convaincant style : -“bon… c'est cool ! On va être propriétaires”. - “on a bien fait de partir en last minute, hein chou” - “je flippe” - “moi aussi” - “on fait quoi?” - “coupe ton gsm, on fait comme si n l'avait pas vu et on réfléchira à ça après les vacances” -“deal” Je vais pas vous mentir, le fantôme de cette merveilleuse nouvelle a plané sur nous pendant toute la durée du voyage (tout de suite une semaine déjà entamée hein), mais on a fait ce qu'on a dit… on a bien profité de nos dernières vacances ! #proprietaire #goodsnews #seriously #votreoffreestacceptee #lastholidayever #onfaitquoimaintenant #angoisse #bigboulette
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